Sur les six produits disponibles à la vente, seul un a montré sa fiabilité lors de tests indépendants.
Chaque année, une vingtaine d'enfants meurent de noyades survenues dans un bassin privé. Afin d'éviter ces drames, les propriétaires de piscines sont tenus depuis 2006 d'installer une alarme, une barrière, un abri ou une couverture, sous peine d'une très lourde amende. Fin juin, la Commission de sécurité des consommateurs (CSC), autorité administrative indépendante, avait cependant déclenché l'alerte : parmi six modèles, un seul, le Sensor Espio, a passé avec succès tous les tests effectués en collaboration avec l'Institut national de la consommation. Sur la liste noire des appareils risqués : les modèles «Det 10» (Aqualarm), «Poolguard» (Energie Engineering), «Alpool JB 2005» (Alpotec) «L'aquasensor premium» (MG International) et «Securipool» (Sécuripool International).
Sans attendre semble-t-il les conclusions de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui devait réaliser des contrôles de conformité, le secrétaire d'Etat chargé de la consommation et de l'industrie, Luc Chatel, a annoncé ce matin qu'il allait faire retirer de la vente cinq alarmes de piscines. Il a également demandé à ses services « d'effectuer un rappel » des systèmes déjà vendus. Un courrier devrait être adressé aux détenteurs des cinq équipements mis en cause « de manière à ce qu'ils puissent les retirer, les modifier ou changer leur système ». Le secrétaire d'Etat a évoqué la question de leur remboursement : « il faudra regarder avec les commerçants et les fournisseurs ce qui peut être fait ». La liste des alarmes incriminées sera confirmée dans les prochaines heures sur le site de la DGCCRF.
D'autres appareils défectueux ?
Selon la Commission de sécurité des consommateurs, « la plupart des produits ne détectent pas la chute d'une masse de 6 kg », égale à celle d'un enfant de quelques mois. Pis, « la moitié des alarmes ne repère pas, ou insuffisamment, les poids de 8 kg, simulant la masse d'un enfant autonome ». Et les niveaux sonores d'alerte s'avèreraient médiocres dans quatre cas sur six.
Seul le produit « Sensor Espio » semble répondre favorablement aux tests de sécurité. Conçu par MG International, société créée en 2002 et localisée à La Ciotat, cet appareil est vendu au prix de 650 euros environ. Pour autant l'entreprise, qui vend un autre système mis à l'index, ne se réjouit pas de se voir ainsi décerner un brevet de fiabilité. Elle craint « un vent de panique chez les consommateurs qui risque de donner un coup d'arrêt à la sécurité des piscines, ce qui serait contraire aux objectifs poursuivis », selon Laurent D'Hoorne, porte-parole de l'entreprise. « Six systèmes d'alarme ont été testés, il en existe au moins autant d'autres sur le marché qui ne l'ont pas été. Pourquoi ? », s'interroge-t-il.
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Source : Le Figaro
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